Madagascar
Depuis les élections nationales réussies de 2014, et la prise de fonctions d’un président élu démocratiquement, Madagascar est de nouveau membre de l’Union africaine et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA). De nombreux donateurs bilatéraux avaient suspendu leurs programmes de coopération, à l’exception de l’aide humanitaire, suite au coup d’État de 2009, mais depuis 2014 la plupart ont repris ces programmes dans le pays.
Cependant, des routes insuffisantes pour atteindre des populations dispersées dans des zones reculées, les catastrophes naturelles récentes — dont les sauterelles, les inondations et la sécheresse — ainsi que l’extrême pauvreté constituent des obstacles importants aux aspirations nationales de développement.
Le gouvernement malgache a identifié la reprise économique, l’infrastructure, l’éducation, l’énergie et la santé comme les domaines où il veut mettre l’accent. Le ministère de la Santé (MS), en collaboration avec des partenaires clés de la santé, a élaboré et mis en œuvre des interventions pour créer un système d’information sur la gestion de la santé (SIGS) électronique et intégré pour renforcer et faciliter la communication des informations sanitaires aux niveaux régional et de district. MEASURE Evaluation a appuié la création d’un SIGS intégré tout en veillant à ce que, dans l’intervalle, le système de surveillance puisse répondre rapidement aux maladies à déclaration obligatoire, comme le paludisme, la peste, la polio et les fièvres hémorragiques. Pendant la période d’évaluation au Madagascar des stratégies de pré-élimination du paludisme, un système de surveillance solide est nécessaire pour surveiller de près le nombre de cas de paludisme et la documentation d’informations détaillées pour faciliter la détection active des cas.
En 2015, MEASURE Evaluation a effectué des évaluations PRISM (Performance of Routine Information System Management) de la performance du système d’information sanitaire de routine (SISR) et du système de surveillance et de riposte aux maladies infectieuses (SRMI). L’évaluation PRISM a relevé des lacunes majeures dans la qualité des données et l’utilisation de l’information dans la prise de décision, ainsi que des problèmes d’accès aux données sur les maladies infectieuses, notamment le paludisme. En conséquence, MEASURE Evaluation a fourni une assistance technique au ministère de la Santé pour renforcer la collecte, l’analyse et l’utilisation de données de routine sur la santé et la surveillance de haute qualité et pour améliorer la capacité au sein du ministère de gérer ses systèmes d’information sanitaire, ses ressources de surveillance et son personnel.
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